7 - Poser le souffle sur le Corps

La respiration du chanteur n’est pas la respiration de la Rando intégrée dont le but est d’oxygéner les cellules de l’organisme. Si le randonneur souffle au maximum pour renouveler la quantité d’oxygène, le chanteur retient son souffle pour exercer une pression sous les cordes vocales et les faire vibrer. Cette vibration fondamentale est transmisse à l’ensemble du corps qui enrichi celle-ci par résonance. Ainsi si le randonneur utilise le système respiratoire comme un soufflet pour renouveler le plus possible l’air des poumons, le chanteur l’utilise à l’image d’une cornemuse pour gérer la pression de l’air sous les cordes vocales.

Au-delà d’une préparation pour chanter, cette progression à pour but d’éduquer le geste respiratoire dans sa totalité. Ainsi il consiste à augmenter et assouplir le volume respiratoire que l’on synthétise par un cylindre. Celui-ci comporte une partie supérieure qui s’ouvre avec les scalènes, le petit pectoral, les pectoraux, une partie médiane qui s’ouvre avec les dentelés et une partie inférieure qui s’ouvre avec le diaphragme.

La respiration claviculaire, est le volume le plus extrême obtenu en soulevant les deux premières cotes. Cette respiration n’est pas utilisée dans le chant mais doit être éduquée pour ne pas polluer le geste vocal. La respiration avec le petit pectoral soulève les cotes 3, 4, et 5. Ces muscles sont insérés sur les omoplates. La position du dos, est une condition pour réussir ce mouvement. On peut positionner des poids sur les épaules pour renforcer cette sensation. Les grands dentelés ouvrent les cotés de la cage thoracique qui se combinent pour ouvrir la cage thoracique de la respiration du haut du corps. En appuyant avec le plat de la main on impose un effort résistant qui renforce la sensation du mouvement.

Bien que le diaphragme soi le principal muscle de la respiration, tous les muscles qui participent à la construction du volume respiratoire doivent être éduqués pour assouplir la phrase musicale. Plus le volume de départ est grand et plus la variation de ce volume est progressive et souple. De plus le geste respiratoire peut être intégré dans l’interprétation. La mise en pression de ce volume doit se faire le plus loin possible du larynx qui doit vibrer librement. En effet les chaines musculaires étant liées les unes aux autres, la prise d’air classique avec le haut du corps entraîne des contractions des muscles du cou, et des voies aériennes supérieures ainsi que des suspenseurs du larynx.

Analogie mécanique de la respiration

Pour soulever une charge, un levier permet de transformer une petite force sur une grande surface en une grande force sur une petite surface. Dans cette analogie mécanique, la grande surface, c’est le diaphragme, la petite surface c’est le pharynx, tuyau dans lesquelles son positionnées les cordes vocales. Ainsi, une petite force sur le diaphragme large et détendu entraîne une grande force sous les cordes vocale.

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